Voir article précédent : La jungle ou la City ?
2ème partie : Donner un cap et le tenir !
En synthèse :
– Oui il nous faut accueillir les migrants en donnant un cap politique.
– Non, les migrants n’ont pas vocation à rester en UE ad vitam aeternam ;
– Oui, nous protégerons notre modèle avec et grâce à ces pays d’émigration.
L’histoire se fait sous nos yeux, sans nous.
Nous vivons la plus grave crise des réfugiés économiques et politiques depuis 70 ans : les crises de l’après deuxième guerre mondiale et de 1929 nous rattrapent. L’UE est molle, figée dans ses égoïsmes nationaux et des reflexes de petits boutiquiers de quartier ; quelques dirigeants essayent de colmater « l’incolmatable » pendant que d’autres se ferment, en sa cachant les yeux.
Le flux des migrants ne s’arrêtera pas de si tôt : les conflits locaux, la pauvreté du monde qui nous entoure et les passeurs-vendeurs-de-rêves constituent une pression trop forte. Les flux migratoires continueront tant que les guerres civiles et religieuses du Moyen Orient continueront ; tant que certains pays d’Afrique seront déstabilisés par les chocs de l’islamisme extrême et les mafias locales; tant que des pays tels que l’Arabie Saoudite et l’Iran continueront à se faire une guerre de religion par pays interposés ; tant que la Turquie jouera un double jeu : attiser le feu et faire chanter l’UE. Bref, tout cela ne sera pas réglé avant longtemps : c’est ainsi !
Après avoir été spectatrice, l’UE devient victime d’une situation qu’elle ne maitrise pas. Parmi les dirigeants-leaders européens, seule Angela Merkel a tenté quelque chose de fort ; les plus courageux ont suivi, plus ou moins, la queue basse ; les petits esprits, tels l’Autriche ou les nouveaux venus dans l’UE, ont dit « non ». Parmi les 28 pays, certains se croient plus malins que d’autres.
L’histoire jugera qui est responsable de quoi et pourquoi : en attendant, l’UE doit gérer la situation telle qu’elle se présente et prendre des décisions claires. Notre stratégie doit changer ou l’histoire se fera sans nous et contre nous.
Créer les conditions du mouvement vers une solution d’urgence
– Donner le cap politique, dire le droit, le voter et le faire respecter.
– S’accorder de façon multi latérale et non à l’unanimité des 28 pays de l’UE.
Laissons de coté les palabres à l’européenne afin de décider vite : de nouvelles lois ad hoc peuvent être négociées et signées par le biais accords multilatéraux entre Etats européens. Cela peut se faire très vite et réunions interminables à 28. Il n’est pas nécessaire de faire voter des lois d’urgence à l’unanimité de tous les pays de l’UE : beaucoup de pays ne le voudront pas compte tenu de leurs égoïsmes nationaux.
Par contre, quelques Etats peuvent s’entendre très vite : Belgique, Luxembourg, Allemagne, Italie, Grèce, France, et d’autres sûrement …
Tout autre Etat de l’UE à 28 peut ensuite refuser cet accord multilatéral sur l’immigration, mais il devra alors supporter le cout payé par ceux qui auront accepté de faire face au désastre annoncé. Les Etats qui n’accepteront pas l’accord se mettront en effet hors jeu de l’UE du coeur et des valeurs : en échange, ils devront payer les couts supportés par les autres Etats, majorés de 50%, ce qui correspond à la « prime de l’égoïsme » à payer. Après tout, tous les Etats de l’UE ont été heureux de faire des économies avec les accords Schengen : ces nouveaux coûts ne seront en fait qu’un retour à la normalité douanière du passé (on ne peut plus avoir le beurre et l’argent du beurre).
Et si ces pays ne veulent pas payer, on verra bien quel Etat acceptera de se faire sortir définitivement de l’UE par ceux qui auront eu le courage de ne pas fermer les yeux ! Aucun n’osera sortir, y compris les plus démagogues d’entre eux : ils payeront, c’est tout !
La seule méthode, c’est l’action de quelques pays pour entrainer les autres : pas des discussions interminables à 28 !
Définir le cap en trois temps
Les trois points résumés ci-dessous sont développés dans trois articles distincts de Blogmeaussi (liens en fin de chacun des 3 résumés).
1- Absorber le choc migratoire
Comme tout Etat indépendant, l’UE doit contrôler ses frontières et mettre en place une force douanière permettant de contrôler ces flux migratoires sauvages. La passoire, c’est fini ! La Grèce et l’Italie ne peuvent le faire seuls. Le coût sera important.
Cliquez ici pour voir les développements dans l’article : L’urgence de l’UE (absorber le choc migratoire – 3ème partie)
2- Dire notre vérité et tenir nos engagements
Après avoir décidé, il faut le faire savoir de façon très forte et tenir ce que nous aurons dit ; les futurs émigrés, avant de partir vers l’UE, et leurs Etats doivent connaître les conditions à l’émigration vers l’UE :
– L’UE n’ouvre ses portes que de façon temporaire, mais elle le fait dans des conditions dignes afin de d’alléger la misère de ces populations.
– Tous les migrants économiques seront renvoyés chez eux au bout d’un an et/ou devront quitter l’UE, car ces populations n’ont pas vocation à s’implanter durablement en EU, ni à s’intégrer localement.
– Les migrants n’auront pas le droit de travailler dans le secteur privé afin d’éviter le travail au noir et la déstabilisation du marché du travail en Europe.
– Les couts de gestion de cette immigration seront présentés aux pays d’émigration après la crise humanitaire.
Cliquez ici pour voir les développements dans l’article : Dire la vérité (les conditions à l’émigration que les émigrés doivent connaître avant leur départ – 4ème partie).
3- Solutionner l’émigration :
Redevenir généreux avec ces pays d’émigration.
La solution de long terme n’est pas l’accueil des migrants, car c’est un impératif humanitaire ; la seule solution est de développer les conditions d’épanouissement des migrants en puissance dans leurs pays, c’est à dire tous les pays ou presque qui entourent l’UE.
Le faire sera aussi le meilleur moyen pour sortir l’UE de la crise financière et économique dont elle souffre depuis 2008. Alors, creusons nos déficits pour créer de nouvelles richesses, et non pour boucher les trous d’une économie souffreteuse entretenant plus les rentiers que les investisseurs.